Prise de parole de Henri de LATOUR, maire :
Mesdames, Messieurs, chers concitoyens,
Difficile, très difficile de parler d’armistice et de paix alors que le monde s’embrase. Devant l’horreur nous sommes démunis.
Chaque année, nous mesurons ensemble à quel point l'occasion qui nous réunit ici, loin de nous limiter à la célébration d'un rituel nécessairement répétitif, nous offre l'occasion d'appliquer les leçons du passé aux enjeux du moment.
Nous vivons un moment particulier.
En cette occasion, qui est peut-être pour moi la dernière aux fonctions que j’occupe, je voudrais d’abord saluer votre présence et vous dire, comme chaque année que je suis heureux de vous retrouver, heureux de revoir celles et ceux qui accordent à cette commémoration toute l’importance qu’elle mérite.
Votre participation à cette démarche commune revêt, dans le contexte actuel, une grande portée, car elle témoigne de votre engagement citoyen et de votre attachement aux plus hautes valeurs de la République.
Pour commémorer le centenaire de la fin de la grande guerre, nous allons planter un olivier, symbole de paix, dans les jardins des Glycines le 24 novembre à 10h. Chaque commune apporte sa contribution avec ses symboles.
L'armistice de 1918 est signé le 11 novembre à 5h 15. Elle marque ainsi la fin de la première guerre mondiale qui fut sanglante et sanguinaire. Le cessez-le-feu est effectif à onze heures.
C’est la fin d'une guerre qui aura laissé plus de huit millions de morts et six millions d'invalides ou de mutilés.
En 1914, la percée des troupes allemandes en Belgique et dans le nord de la France est si rapide que plus de 400 000 civils, essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards, se retrouvent sur les routes fuyant les zones de combat. Les journaux et la rumeur faisaient état d'exécutions de civils, de prisonniers dont les mains étaient coupées pour qu'ils ne puissent plus se battre et c’était sans compter les viols et autres atrocités.
Cette année, ce qui nous interpelle, ce qui donne un sens particulier à cette commémoration, c’est le flot incessant des réfugiés sur les bords de la Méditerranée.
Nous avons une histoire commune, qui ne peut s’effacer de nos mémoires.
Elle commence avec les colonies et se poursuit par la « grande guerre », qui ne fut grande que par la démesure des gouvernants. Elle impliqua beaucoup de nations et de peuples, notamment africains, dont un grand nombre de ressortissants sont morts au front.
Commémorer la fin du premier conflit mondial, c’est d’abord saisir l’occasion de méditer l’absurdité, la folie de la guerre en général, car on y trouve à foison des exemples des monstrueux gâchis qu’elle occasionne, des faits qui ne devraient jamais se répéter.
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En cette occasion qui est peut-être pour moi la dernière aux fonctions que j’occupe, je voudrais d’abord saluer votre présence et vous dire, comme chaque année que je suis heureux de vous retrouver, heureux de revoir celles et ceux qui accordent à cette commémoration toute l’importance qu’elle mérite.
Votre participation à cette démarche commune revêt, dans le contexte actuel, une grande portée, car elle témoigne de votre engagement citoyen et de votre attachement aux plus hautes valeurs de la République.
Chaque année, nous mesurons ensemble à quel point l'occasion qui nous réunit, loin de nous limiter à la célébration d'un rituel nécessairement répétitif, nous offre l'occasion d'appliquer les leçons du passé aux enjeux du moment.
Chaque année, nous mesurons ensemble à quel point l'occasion qui nous réunit, loin de nous limiter à la célébration d'un rituel nécessairement répétitif, nous offre l'occasion d'appliquer les leçons du passé aux enjeux du moment.
Les grandes dates de notre Histoire ne nous donnent pas seulement matière à commémoration ; elles éclairent continuellement, et à chaque fois de manière différente, notre présent.
Le 11 novembre, à l’évidence, compte au nombre de ces dates –là.
Nous avons déjà souligné ensemble à cette occasion, à quel point les sacrifices consentis par nos aînés qui furent si nombreux à lutter jusqu’à leur dernier souffle devaient nous permettre de mieux penser nos obligations, au service de cet idéal républicain de liberté, d’égalité et de fraternité.
Je crois que cette année, notre mémoire doit aborder de nouvelles contrées car l'année 2008 a vu s'éteindre le dernier des Anciens Combattants, Monsieur Lazare Ponticelli. Avec lui se tourne une page de l'Histoire de la France au cœur d'un séisme à l'échelle mondiale.
L'armistice de 1918, signé le 11 novembre à 5 h 15 marque la fin de la première guerre mondiale. La folie destructrice des hommes y expérimenta les déluges de feux, la guerre de déplacement avec les premiers chars, l’utilisation des gaz toxiques. Elle fut sanglante et sanguinaire.